Conférences

2023

En cette année de commémoration des 150 ans de la mort de Napoléon III (1873-2023), trois conférences seront données sur les thématiques inédites suivantes :

-La résidence impériale d’Artéaga (1857-1863) au Pays basque espagnol, près de Guernica et Bilbao, dont la documentation complète a été recemment identifiée et qui fait suite à nos travaux sur celle de Biarritz en 2016-2020.

L’occasion de présenter cette résidence méconnue, propriété de l’impératrice Eugénie par les liens avec la branche Arteaga de sa famille. La restauration du site faisait suite à la proclamation de son fils unique, le prince impérial, comme citoyen d'honneur de la Biscaye par l’assemblée provinciale à l’occasion de sa naissance en 1856.

Réaménagée dans le goût néo-gothique à compter de 1857 et strictement contemporaine de la résidence impériale de Pierrefonds (Oise), Artéaga apparait comme la petite sœur espagnole de son aînée française.

Évocation de son histoire, de l'évolution du chantier et présentation des belles planches d'un lieu cher à l’impératrice, encore visible de nos jours.

 

   Olivier Pichat, Le prince imperial sur son poney, Compiègne, 1860            Arteaga, élevation côté mer, détail, 1857           Edouard Dubufe, L' impératrice Eugenie, Versailles, 1854

 

Biarritz, médiathèque, jeudi 7 septembre 2023, 18h30.

 

-De Biarritz à Arteaga, parallèles de deux résidences impériales méconnues

Le parallèle instructif des deux résidences impériales situées au bord de l'Atlantique, entre France et Espagne, de styles différents mais à l'approche complémentaire.

Deux résidences destinées à satisfaire les attentes de l'impératrice Eugénie, tant au regard de ses attaches espagnoles que du goût du couple impérial pour l'architecture et les aménagements paysagers.

 

            Entrée du domaine imperial de Biarritz, cliché milieu XIXe             Arteaga, donjon, coupe de la couverture, XIXe siècle, détail, ©Ph.Cachau

 

Souvenir napoléonien, délégation Centre-Val-de-Loire, Châteauroux, Espace Balsan, jeudi 15 juin, 18h30.

 

-Napoléon III et les arts ou la formidable action culturelle de l’empereur des Français sur les plans du patrimoine (Notre-Dame de Paris, Pierrefonds), des musées (Louvre, musées des beaux-arts), de l’archéologie (Alésia, musée Gallo-Romain de Saint-Germain-en-Laye), de l’enrichissement des collections nationales (collection Campana) et des commandes publiques, des salons (officiels et des refusés), des lettres et de la musique (théâtres, orphéons, opéras), des résidences impériales (Saint-Cloud, Compiègne, Fontainebleau, Biarritz, Artéaga, Villeneuve l'Etang entre autres), protection aux artistes (Alexandre Cabanel, Rosa Bonheur…), architecture et urbanisme (Paris, Marseille), etc.

Un panorama non exhaustif de l’intense vie artistique et culturelle du Second Empire, de ses acteurs, politiques ou non, dont de nombreuses créations sont encore en place de nos jours sans que l'on en soit toujours conscient.

 

            Musée Gallo-Romain (Archéologie nationale), Saint-Germain-en-Laye, 1862 1867             Opéra de Paris, dit aussi Palais Garnier, 1860-1875

 

Souvenir napoléonien, délégation Bretagne, Rennes, samedi 26 juin, 18h30.

Association "Culture et Entreprise", CCI Versailles - Yvelines, Versailles, mercredi 13 octobre, 18h30.

Souvenir napoléonien, délégation Pays de Loire, Angers, samedi 4 novembre, 18h30.

https://www.facebook.com/souv.nap.paysdeloire

https://www.facebook.com/2023anneenapoleon3

Souvenir napoléonien, délégation Champagne-Ardennes, Châlons-en-Champagne, samedi 18 novembre, 18h30.

Les associations, collectivités, comités d’entreprises, autres, intéressés par ces conférences peuvent nous solliciter ici.

Programmation valable également en 2024.

 

                                                  Charles-Louis Muller, Napoleon III protecteur des arts, Compiègne, vers 1863

 

2022

Le projet de palais royal de Mansart de Sagonne à Lisbonne (1756) : l’architecture au service du rapprochement diplomatique entre France et Portugal au milieu du XVIIIe siècle, symposium História da Arte Hoje - Modus Operandi (14-15-16 novembre 2022), Lisbonne, Faculdade de Letras de Lisboa, 15 novembre, 17h30-17h50 (communication annulée pour cause extérieure).

Le projet de palais royal envisagé en 1756 par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) à Lisbonne s’inscrit dans un contexte particulier de la diplomatie française et de la vie de l’architecte de Louis XV.

En cette période de montée des tensions entre la France et la Grande-Bretagne, qui devait aboutir à la Guerre de Sept-Ans (1756-1763), le dernier des Mansart profita du tremblement de terre survenu à la Toussaint 1755 pour proposer ses services à la couronne portugaise.

Il y vit là une opportunité pour le développement de sa carrière autant que le moyen de conforter son humanisme auprès de la Lisbonne éclairée du marquis de Pombal.

Les rapports artistiques entre France et Portugal sous le prisme de la diplomatie au milieu du XVIIIe siècle demeure une question rarement abordée. Quoique connu des historiens français et portugais ‒ dont José Augusto França ‒, le sujet du palais royal du dernier Mansart demeura traité de façon succincte et anecdotique.

Louis XV y accorda, bien au contraire, une importance réelle et toute personnelle, faisant de ses architectes de véritables agents de la diplomatie royale. Et ce, au moment même où il venait d’arrêter le projet définitif de sa place à Paris par Ange-Jacques Gabriel, cousin de Mansart de Sagonne. Place qu’il érigea en instrument de propagande, tant intérieur qu’extérieur.

La communication se propose d'évoquer les échanges entre couronnes française et portugaise à ce propos, les objectifs de la diplomatie française et les raisons qui motivèrent, un temps, le marquis de Pombal à se rapprocher de la France.

Une communication d'actualité à l'heure de l'exposition Louis XV de Versailles et d'une année qui vit le Portugal au coeur de divers événements culturels 2022 (festival d'histoire de l'art de Fontainebleau notamment).

 

  Marquis de Pombal, anonyme, XVIIIe, Lisbonne, Museu da Cidade     Lisbonne, place du Commerce dit Terreiro do Paço, anonyme, XVIIIe, Museu da Cidade.     Maurice-Quentin de La Tour : Louis XV, 1748, musée duLouvre

 

 

Une grande famille de marins et d'explorateurs français : les Petit-Thouars

Société des Lettres, Sciences et Arts du Saumurois, dimanche 25 septembre, 15h, Maison des Jeunes et de la Culture, place Verdun, Saumur.

Quoique d'origine terrienne, la famille du Petit-Thouars figure au rang des brillantes dynasties de marins français. Rares sont en effet les familles terriennes à avoir produit autant de brillants navigateurs, officiers et explorateurs des mers, et avoir donné son nom à plusieurs bâtiments de la marine nationale.

De Georges III Aubert du Petit-Thouars à la fin du XVIIe siècle à Aristide Bergasse du Petit-Thouars au milieu du XXe siècle, ce ne sont pas moins de neuf brillants officiers et navigateurs issus de cette grande famille fixée entre Touraine, Anjou et Poitou.

Si le fief familial demeure en Touraine depuis le règne de Louis XIII, les Petit-Thouars ont aussi leurs attaches en Anjou avec le château de Boumois et les monuments élevés à Aristide Aubert du Petit-Thouars (1760-1798), le héros de la bataille d'Aboukir, à Saumur et Saint-Martin-la-Place.

La conférence entend rappeler le rôle de chacun d'eux dans l'évolution de la marine nationale, la connaissance et l'expansion du domaine maritime français. Elle sera aussi l'occasion de rappeler aux habitants du Saumurois la raison de la réalisation des monuments indiqués.

 

        Alfred Benon, monument à Aristide Aubert du Petit-Thouars, 1931, cl. Ph. Cachau        Abel Aubert du Petit-Thouars, 1793-1864        Albert Jouanneault, monument à Aristide Aubert du Petit-Thouars, Saumur, 1932-1933, cl. Ph. Cachau     

 

Lien Infolocale, septembre 2022

                            

Métamorphoses de Villandry au XVIIIe siècle : les superbes aménagements du marquis de Castellane (1756-1762),

Société archéologique de Touraine, Chapelle Saint-Libert, Tours, mercredi 12 janvier, 14h30.

Avec l'arrivée de Michel-Ange de Castellane en 1754, Villandry va connaitre un importante remise au goût du jour du château (extérieurs et intérieurs), de ses cours, communs et jardins dont beaucoup d'éléments demeurent encore de nos jours malgré le rétablissement de l'état Renaissance à compter de 1908.

Découvrez cet aspect, souvent méconnu, de ce haut-lieu du patrimoine tourangeau. Les acteurs du chantier seront dévoilés.

 

     Le château de Villandry dans son état XVIIIe à la fin du XIXe siècle, lithographie, Tours, Bibliothèque municipale

 

2021

De Pierre Meusnier à Charles De Wailly : panorama de l'architecture de Tours et de la Touraine au XVIIIe siècle.

Cycle "Les jeudis de l'architecture", jeudi 9 décembre, 18h30, Tours, Hôtel de Ville, salle des mariages.

Le siècle des Lumières fut la période la plus importante de Tours et sa région après la Renaissance. Le patrimoine local est riche de châteaux, hôtels particuliers, édifices publics et religieux, souvent restés dans l'ombre de leurs illustres aînés.

Ils furent la propriété de personnalités importantes du moment (ministres, diplomates, financiers, hommes de lettres et des arts ...), souvent parisiennes, qui firent de la Touraine leur lieu de villégiature privilégié, attirés par leur prestigieux gouverneur, le duc de Choiseul.

Ces personnalités favorisèrent artistes et architectes non négligeables, dont certains de Paris, tels Robert de Cotte, Pierre Vigné de Vigny, Jean Mansart de Jouy, Louis-Denis Le Camus, Joseph-Abel Couture, Charles De Wailly ... Pierre Meusnier (1711-1781), d'origine parisienne, fut le plus actif d'entre eux, achevant sa carrière en tant qu'échevin de Tours.

Panorama sur un patrimoine mésestimé.

 

   Pierre Meusnier, Chartreuse du Liget, années 1750     Affiche conference Tours 9 décembre 2021     Charles De Wailly, Grange-écurie des Ormes, 1766-1768

 

Les origines du château d'Asnières. Aspects du premier château et de ses occupants (1699-1750).

Château d'Asnières-sur-Seine, vendredi 19 novembre, 20h.

Si l'on connait bien désormais l'histoire de l'actuel château rebâti en 1750-1752 par Marc-René de Voyer d'Argenson, celle du premier château demeure plus mystérieuse. La découverte récente des plans et élévations du château érigé par l'abbé Antoine Lemoyne en 1699 et de ses jardins permet de mieux appréhender le parti adopté par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne en 1750.

C'est donc autant la demeure des plaisirs du Régent avec Madame de Parabère que les personnalités qui s'y succédèrent en tant que propriétaires ou locataires, de l'abbé Lemoyne à Madame de Waldner, des financiers Isaac Thélusson et Jean-Claude Tourton au fameux collectionneur et graveur Claude-Henri Watelet, qui seront évoqués.

 

     Jean-Baptiste Santerre, le Regent et Mme de Parabere en Minerve, château de Versailles, vers 1716       Le château d'Asnières et son parc, annees 1700       Jean-Baptiste Greuze, Claude-Henri Watelet, Louvre, 1765

 

2020

Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne - Pierre Meusnier : les vraies origines du Palais du Commerce de Tours (1757-1759).

Société archéologique de Touraine, Chapelle Saint-Libert, Tours, mercredi 21 octobre, 14h30.

On a longtemps hésité sur le nom de l'architecte de ce bâtiments emblématique de la prospérité de la Touraine au XVIIIe siècle. En 1994, à l'occasion de nos premières recherches en vue de notre thèse, soutenue en 2004, nous avons pu rendre ce bâtiment au grand architecte tourangeau, d'origine parisienne, Pierre Meusnier (1702-1781).

Cette conférence sera l'occasion de rappeler la genèse de l'édifice, l'importance de Meusnier en son temps et les raisons qui amenèrent certains historiens à l'attribuer au dernier des Mansart.

 

      Pierre Meusnier : Palais du Commerce de Tours (1757-1759), détail du fronton central sur la rue (cl. Ph. Cachau)

 

  Programme SAT fin 2020Programme SAT fin 2020

 

Versailles - Biarritz. De cités royale en impériale. Parallèles historique, paysager et urbain.

Les Amis de Napoléon III, Société historique du Second Empire, Paris, marie du 9e ardt, jeudi 8 octobre 2020, 18h30.

https://www.napoleon3-secondempire.org

https://mairie09.paris.fr

compte-rendu conférence 8 octobre 2020

Reprises des conférences de l'an dernier à Versailles et Biarritz sous un angle revu et corrigé à la lumière de nouvelles découvertes. Outre Biarritz, seront aussi évoquées cette année les principales réalisations de Napoléon III dans le Sud-Ouest, de Bordeaux à Eugénie-les-Bains en passant par Solférino, Cap-Breton et le marais d'Orx.

 

       Biarritz sous le Second Empire, édition Soteca, 2020

 

Les grands personnages du domaine départemental de Montauger, de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) à Louis Malle (1932-1995).

Domaine départemental de Montauger, RD 153, 91090 Lisses, dimanche 20 septembre 2020, 15h30.

Un aperçu de l'histoire de ce beau site naturel de l'Essonne sous l'angle des personnages importants qui y vécurent ou le fréquentèrent : Gilbert-Jérôme Clautrier et son ami, l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, auteur du château XVIIIe, les frères Rosengart, célèbres constructeurs automobiles, le cinéaste Louis Malle qui y tourna en 1957, Les Amants, film scandale avec Jeanne Moreau, entre autres. 

https://sortir.grandparissud.fr/evenements/les-grands-personnages-historiques-de-montauger

 

2019

Versailles - Biarritz. De cités royale en impériale. Parallèles historique, paysager et urbain.

"Culture et Entreprise", conférence de la Chambre de commerce des Yvelines et du Val d'Oise, Hôtel de Mme du Barry, Versailles, mercredi 16 janvier 2019, 19h.

Conférence pour les Amis du Musée de la Mer, Cité de l'Océan, avenue de la Plage, Biarritz, mardi 21 mai 2019, 18h30.

https://www.citedelocean.com/fr/Conférence Versailles-Biarritz

Université du Temps Libre, Maison des Associations, 2 avenue Darrichon, Biarritz, jeudi 21 novembre 2019, 16h15.

Souvenir napoléonien, délégation Pays de la Loire, Hôtel Kyriad, Laval, samedi 14 décembre 2019, 18h30.

https://www.napoleon3-secondempire.org/activites-napoleon3-second-empire.html

Lorsque Napoléon III et Eugénie décident de s'installer à Biarritz en 1854, ils ont clairement en tête les images de Louis XIV et de Marie-Antoinette à Versailles. Le vaste domaine impérial fut composé sur le modèle du Petit Trianon quand la résidence s'inspirait du premier Versailles du grand roi. Si l'attrait de l'impératrice pour la reine est bien connu, celui de l'empereur pour le roi un peu moins. Et pourtant : modestes villages à l'origine, les deux cités surent devenir chacune des pôles d'attraction majeurs pour les têtes couronnées, la haute aristocratie et l'élite du moment. Elles présentent, à bien des égards, dans leur constitution comme dans leur développement, d'intéressantes similitudes qui seront évoquées à travers de nombreux documents inédits. Cette conférence entend évoquer plus largement le projet global que fut Biarritz (château + domaine + ville) au même titre que Versailles.

                            

      Pierre Patel père : Versailles en 1668, Château de Versailles.        Vue de Biarritz depuis le bout de la plage de l'Impératrice, milieu XIXe siècle

    

                Affiche Biarritz - Versailles, conférence 16 janvier 2019                                     Affiche conférence Versailles - Biarritz, Cité de l'Ocean, Biarritz, 21 mai 2019     

  

Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), premier architecte des Etats de Bourgogne

Dijon Histoire et Patrimoine, lundi 17 juin 2019, 18h, salle de l'Académie, 2 rue de l'Ecole de Droit, Dijon.

Petit-fils de Jules Hardouin-Mansart, architecte du Palais des Etats de Dijon, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne était désigné officiellement en 1746 "premier architecte des Etats de Bourgogne" par les Elus de la province en remplacement de Jacques V Gabriel, décédé en 1742. Le dernier Mansart occupait officieusement cette place depuis cette date. Cette nomination entrait dans un contexte particulier de rivalités entre la province, l'autorité royale, les familles Mansart et Gabriel.

Si l'on ne dispose d'aucune réalisation avérée, hormis peut-être la chartreuse de Lugny, près de Châtillon-sur-Seine, Mansart de Sagonne contribua, en ravanche, à la relance du projet du canal de Bourgogne (1763-1764). C'est le contexte de sa nomination, son activité autour du canal et ses liens avec les autres membres de la dynastie qui seront abordés.

 

         Chartreuse de Lugny

                                  

2018  

De l'Italie à l'Espagne, du dessin à la correspondance : le cas Hardouin-Mansart de Sagonne, programme Architrave, Centre allemand d'histoire de l'art - Centre de recherche du château de Versailles, journées des 21-22 novembre, Paris.

Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) présente un cas intéressant d'architecte-ingénieur voyageur. Rares furent les architectes du roi à s'être rendus aussi souvent à l'étranger : Italie, Allemagne, Espagne, Portugal.

Son premier séjour hors de France fut l'Italie en 1735 en vue de son élection à l'Académie royale d'architecture. Séjour dont on ne sait rien mais dont on découvrit par hasard, il y a une vingtaine d'années, l'intéressant carnet de dessin à l'encre décrivant - de façon inattendue pour un architecte - les différents lieux de son périple (Bibliothèque municipale de Versailles).

Trente ans plus tard, il se rendait dans la péninsule ibérique pour présenter ses projets de canaux et de palais royal aux souverains d'Espagne et de Portugal. Le séjour espagnol est amplement décrit à travers l'abondante correspondance (40 lettres) avec son chargé d'affaire parisien, conservée aux Archives nationales. Une vision cocasse et pittoresque de l'Espagne de Charles III par un sujet de Louis XV.

Du dessin à la correspondance ou la double expression du voyage par un artiste réputé au XVIIIe siècle.

Architrave programme novembre 2018Architrave programme novembre 2018

 

Julien-David Le Roy, un anticomane anglophile. Aspects inédits d'après sa correspondance dans le fonds d'Argenson de Poitiers, Cercle anglais de Pau, jeudi 31 mai, 19h. Conférence privée.

Anglophile et anglophone, fils d'un horloger célèbre de Louis XV, Julien-David Le Roy (1724-1803) fut le grand anticomane et promotteur du goût à la grecque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Auréolé de son séjour en Grèce en 1755, il est l'auteur, en 1758, du fameux recueil Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce. Sa correspondance avec son ami Marc-René, marquis de Voyer (1722-1782) - l'un des plus brillants mécènes de son temps - conservée dans le fonds d'Argenson de Poitiers, révèle des aspects totalement méconnus de sa personnalité et de son activité. Ce sont les goûts et les attentes de Le Roy comme ses liens avec l'Angleterre et son rôle auprès du marquis qui seront abordés.

   

        William Chambers : Cariatides de la salle à manger de l'hôtel d'Argenson à Paris, 1774, Londres, British Institute

 

2017

Blondel et les Mansart : une leçon particulière, colloque "Jacques-François Blondel et l'enseignement de l'architecture. La dernière leçon de l'architecture à la française", Paris, Cité de l'Architecture et du Patrimoine, jeudi 14 décembre.

Jacques-François Blondel (1705-1774) éprouvait, on le sait, pour François Mansart, "dieu de l'architecture" selon ses termes, une véritable vénération. Il fit du château de Maisons, où il conduisait régulièrement ses élèves, l'exemple absolu de la demeure classique française.

On oublie souvent qu'il avait aussi une profonde admiration pour Jules Hardouin-Mansart et ce, pour des raisons souvent inverses à celles énoncées pour le premier. Nous touchons là au paradoxe de l'enseignement de Blondel, partagé entre le cœur et la raison, l'affect et l'intellect. Ceci l'avait conduit à distinguer deux catégories d'architectes : les "hommes de talents", les raisonnables (François Mansart) et les "hommes de génie", les licencieux (Jules Hardouin-Mansart). Architecte rocaille, passé au classicisme, Blondel n'était pas à une ambigüité près.

Avec l'émergence du courant néo-classique et son arrivée à l'Académie royale d'architecture, il se livra à une attaque en règle des architectes qui refusaient le nouveau style, tel Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne. Il l'ignora plutôt en vérité, non pas tant pour des raisons esthétiques que personnelles : les motifs de divergence entre les deux hommes étaient nombreux, nous le verrons.

Ils étaient tous deux du cercle du marquis de Voyer d'Argenson, protecteur de l'Académie de Saint-Luc à Paris et de jeunes artistes prometteurs (Charles De Wailly, Julien-David Le Roy...), dont ils se disputaient les conseils en matière d'architecture. Leurs portraits par Louis Vigée, fameux pastelliste du temps et père de Mme Vigée-Lebrun, figurent ainsi côte à côte au salon de 1751. Patte, disciple de Blondel, supplantera Mansart de Sagonne sur le chantier du château de Jägersburg, Trianon allemand réalisé pour le duc des Deux-Ponts, prince palatin, ami de Voyer d'Argenson. Dernière péripétie d'une rivalité latente.

En rappelant la position exacte du théoricien vis-à-vis des Mansart, nous verrons comment l'omission du dernier d'entre eux dans ses écrits n'était pas dénuée d'arrière-pensées et entendait valoriser davantage les premiers. L'enseignement de Blondel sur les Mansart ne peut être apprécié ainsi qu'à la lumière de ses relations avec son confrère de l'Académie.

 

                     Jacques-François Blondel, Cours d'Architecture, Paris, 1771-1777           Jacques-Francois Blondel, portrait anonyme, Paris, Musée Carnavalet

 

 Programme colloque Blondel, décembre 2017Programme colloque Blondel, décembre 2017

www.citedelarchitecture.fr/fr/evenement/jacques-francois-blondel-et-lenseignement-de-larchitecture

https://webtv.citedelarchitecture.fr/video/journee-etude-blondel-part-2 (vidéo Philippe Cachau)

 

Le domaine impérial de Biarritz, 1854-1870, Hôtel du Palais, salon impérial, Biarritz, samedi 11 février, 15h, par Vieilles Maisons françaises, délégation des Pyrénées Atlantiques. Durée : 1h15.

Souvent abordé par les historiens sous le seul angle de la Villa Eugénie, devenu l'actuel Hôtel du Palais, le domaine impérial de Biarritz était pourtant une résidence riche d'enseignement artistique.

Négligé dans la belle exposition sur le Second Empire au musée d'Orsay en 2016, le domaine fut conçu à l'image du Trianon de Marie-Antoinette. L'impératrice Eugénie ne s'était-elle pas fait portraiturée ainsi par Winteralter, son portraitiste favori, à sa création en 1854 ?

Ce sont les différents aspects du site (pavillons des gardes, écuries impériales, chapelle, ferme avec vacherie et bergerie, maison chinoise, maisons de jardinier...) qui seront mis en lumière.

 

          Franz Xaver Winterhalter, Eugénie en Marie-Antoinette, 1854           Domaine imperial de Biarritz   

              

2016

Cycle Mansart 2016

L'année 2016 est une année importante pour le sujet Mansart puisqu'elle est marquée par le double anniversaire de la naissance de Jules Hardouin-Mansart (1646) et le décès de François Mansart (1666). A cette occasion, nous avons souhaité rappeler, par différentes conférences à travers la France, la diversité de cette dynastie d'architectes, tant dans ses personnalités que sa créativité.

Dynastie qui qui ne se limite pas aux deux figures éminentes trop souvent évoquées dans les manuels d'histoire de l'art.

 

                 Edelinck : François Mansart, milieu XVIIe (détail)                  Hyacinthe Rigaud : Jules Hardouin-Mansart, 1685, Louvre-Lens

 

1°) Les Mansart, trois générations de génies de l'architecture, château de Versailles, Grande écurie, salle des Colonnes, vendredi 1er avril, 14h30. Durée : 1h30.

Illustre nom de l'architecture française, les Mansart ne se limitent pas aux seules figures de François Mansart et de Jules Hardouin-Mansart, les plus connues de toutes. S'ils eurent chacun leur personnalité, tous les architectes de cette famille se distinguèrent par leur souci de l'originalité et de la perfection. Philippe Cachau, docteur en histoire de l'art, vous propose de revenir sur les parcours et les réalisations de cette dynastie à jamais rattachée à l'histoire de l'architecture.

Cycle "Les Mansart" du château de Versailles, avril 2016.

Ouvrage Philippe Cachau (à paraître)Ouvrage Philippe Cachau (à paraître)

2°) Le fabuleux ensemble de M. Boutin, rue de Richelieu, à Paris (1738), mairie du IIe arrondissement, 8 rue de la Banque, vendredi 1er avril, 18h, par la Société d'histoire et d'archéologie des Ier et IIe arrondissements de Paris. Durée : 1h.

A l'emplacement de l'hôtel de Menars qu'il démolit — l'un des plus fameux et des plus vastes de la rue de Richelieu —, Simon Boutin (1686-1768), receveur général des finances de la généralité de Tours, fit bâtir en 1738 un ensemble composé d'un grand hôtel, d'un petit hôtel à l'angle de la rue Saint-Augustin et d'une maison à loyer par derrière sur cette rue (actuel n°4). L'ouvrage fut confié à Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) qui oeuvrait ainsi à quelques pas, sur le même versant, de l'hôtel de Jars par François Mansart (1598-1666), son arrière-arrière-grand-oncle, et de l'hôtel de Lorges, rue Saint-Augustin, remanié par Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), son aïeul.

 

                                     Hôtel Boutin, rue de Richelieu (ex-hôtel de Ménars), plan Turgot, 1739

 

Mansart de Sagonne était alors l'un des architectes les plus actifs de cette rue, érigeant au même moment les actuels n° 50 (vestiges) et n° 100 (démoli). Il fit appel, pour les ornements extérieurs et la décoration intérieure, à son ornemaniste attitré, Nicolas Pineau (1684-1754), l'un des grands du style rocaille.

Démoli en 1868 lors du tracé de la rue du Quatre-Septembre — le grand hôtel s'étendait au milieu de la rue jusqu'à celle de Ménars —, l'ensemble fut remplacé par des immeubles haussmanniens tandis que subsistait l'élévation de l'immeuble à loyer.

C'est à la découverte de cet ensemble, de sa parenté avec d'autres réalisations Mansart et les péripéties du chantier auxquelles le public est convié.

 

3°) Les Mansart : une dynastie d'architectes, causerie au château de Maisons, cycle "Histoire du château de Maisons", samedi 2 avril, 17h, par les Amis du château de Maisons. Durée : 1h30 (exposé de 1h15 avec débat de 15 mn).

Célèbre nom de l'architecture française, les Mansart ne se limitent pas aux seules figures de François Mansart (1598-1666) et de Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), les plus connues de toutes. Cette dynastie d'architectes se compose en effet de trois autres figures qui ont joué un rôle important dans l'histoire de l'architecture, du décor intérieur et des jardins aux XVIIe-XVIIIe siècles : Pierre Delisle-Mansart (1641-1710), cousin germain de Jules Hardouin-Mansart, Jean Mansart de Jouy (1705-1783) et Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), dernier des Mansart, petits-fils d'Hardouin.

S'ils eurent chacun leur personnalité, tous se distinguèrent de leurs confrères par un souci de l'originalité et de la perfection propres à la dynastie. C'est ce que nous tenterons d'analyser à travers différents exemples et réalisations méconnues.

Programme Amis du château de Maisons 2015- 2016Programme Amis du château de Maisons 2015- 2016

http://www.chateau-maisons.fr/Actualites/Conference-Les-Mansart-une-dynastie-d-architectes-par-Philippe-Cachau

 

                                      Château de Maisons, côté jardin

 

4°) Les Mansart : une dynastie d'architectes à Moulins (Allier), cycle "Jeudi de l'architecture" de la Ville de Moulins, jeudi 19 mai, 19h, salle du Colisée, cours Anatole France, Moulins. Entrée libre. Réservation indispensable auprès du service du patrimoine (04 70 48 01 36).

La ville de Moulins et sa région ont été particulièrement marquées par cette illustre famille :

- Jules Hardouin-Mansart fut l'auteur du célèbre pont sur l'Allier, érigé de 1704 à 1710, et rebâti par Louis de Régemortes en 1753, suite à son effondrement en 1711.

- Son fils, Jacques Hardouin-Mansart, comte de Sagonne, y fut intendant du Bourbonnais de 1707 à 1709.

- Son cousin, Pierre Delisle-Mansart y demeura dans les années 1700 pour diriger la construction du pont et se retira à l'abbaye voisine de Souvigny où il mourut en 1710.

- Son petit-fils, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte de Louis XV, fut lieutenant du roi du Bourbonnais, propriétaire du château de Lurcy-Lévis et résida à Sagonne, fief des Mansart depuis 1699.

 

                                 Jules Hardouin-Mansart, pont de Moulins, 1705

 

La conférence se propose de faire le portrait croisé de chacun d'eux et de présenter les deux autres membres de la dynastie : François Mansart, le père fondateur, et Jean Mansart de Jouy, le dernier survivant au XVIIIe siècle. S"ils eurent chacun leur personnailté, tous oeuvrèrent dans un sens commun de l'originalité et de la perfection. Différentes réalisations, connues et méconnues, éclaireront le propos.

 Conference Mansart, La Montagne, 14 mai 2016 Conference Mansart, La Montagne, mai 2016

 

5°) Les Mansart : une dynastie de grands architectes (reprise de la conférence donnée à Versailles et Maisons-Laffitte en avril).

Jeudi 9 juin, 16h15, Université du temps libre, 2 rue Darrichon, Biarritz (Pyrénées Atlantiques).

Mercredi 17 août, 15h, église de Trois-Villes (Pyrénées Atlantiques) dans le cadre de l'excursion des Vieilles Maisons Françaises Landes.

Dimanche 18 septembre, 17h30, château de Sagonne (Cher).

http://chateausagonne.com/evenement/conference-les-mansart-une-dynastie-de-grands-architectes

Jeudi 6 octobre, 18h30, Archives départementales du Cher, auditorium, Bourges (Cher).

Archives prog Archives Cher programme 2016

Mardi 8 novembre, 17h, Médiathèque André Labarrère de Pau (Pyrénées Atlantiques), conférence de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau.

 

      Affiche conférence Mansart, SSLA Pau, septembre 2016

    

       SSLA-PAU-BEARN/actualités/2016

 

         Les Mansart, gravure XVIIIe              Château de Sagonne vu du côté de la grande allée d'Hardouin-Mansart

 

6°) La restauration de Saint-Germain-des-Prés et de sa manse abbatiale sous le comte de Clermont, abbé commendataire et prince du sang (1737-1741), Sociéte de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Centre universitaire Malesherbes, salle 125, 108 bld Malesherbes, 75017 Paris, métro Malesherbes, mardi 15 novembre, 17h30. Entrée libre.

En 1737, le comte de Clermont, prince du sang, devient abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés et prend possession de la manse abbatiale, alors en triste état. Il en confie la restauration à son architecte, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), dernier des Mansart, qui mènera à bien les ouvrages jusqu'en 1741.

Outre la réfection du palais, de ses cours, de la tribune de l'abbé dans l'abbatiale, l'architecte procéda aux réaménagements de plusieurs maisons du quartier (rue Sainte-Marguerite, de Buci, de Guénégaud, des Fossés Saint-Germain), du marché Saint-Germain, de fermes et d'églises en Ile-de-France (Saint-Germain-Laval, Samoreau, Montmachou, Montchauvet, Longnes...) et surtout du château de Berny, résidence d'été des abbés de Saint-Germain-des-Prés, œuvre fameuse de François Mansart, ancêtre de Mansart de Sagonne.

La conférence se propose de rappeler ces restaurations méconnues, longtemps oubliées dans l'historique de l'abbaye, et remises en partie à l'honneur lors de l'édition du manuscrit de Charles Rabache de Fréville, conservé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP), par Pierre Gasnault en 2004 : Histoire de la paroisse de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (préface de Mgr Charles Colette).

Restait à rappeler le nom de l'architecte.

 

  Programme SHPIF 2016 2017 Programme SHPIF 2016 2017

 

    Palais abbatial de Saint-Germain-des-Prés, XVIIe-XVIIIe siècles

 

2015

Conférence Le Buen Retiro de Robert de Cotte à Madrid, premier grand projet architectural de Philippe V (1712-1715), Médiathèque de Biarritz, samedi 21 novembre, 15h. Durée : 1h30.

Reprise de la conférence donnée à Bordeaux, en novembre 2014, dans le cadre du colloque international Alfres "Echanges et transferts entre deux cultures : Espagne et France au temps de Philippe V" (voir plus bas).

Cette conférence n'ayant pu être livrée dans son intégralité, le public biarrot en aura donc la primeur. C'est un voyage dans l'architecture des XVIIe-XVIIIe siècles, à travers une analyse des influences françaises et espagnoles des différents projets de Robert de Cotte, auquel le public est convié.

 

          Affiche conférence Buen Retiro Madrid      Médiathèque de Biarritz, programme novembre 2015

 

Conférence Un grand architecte ornemaniste parisien à Bayonne au XVIIIe siècle : Juste-Aurèle Meissonnier et la maison Brethous (1729-1734), pour Bayonne Centre Ancien, Musée basque et de l'histoire de Bayonne, jeudi 23 avril, 18h. Accès libre dans la mesure des places disponibles.

Seule réalisation architecturale de l’ornemaniste rocaille Juste-Aurèle Meissonnier (1695-1750), la maison Brethous, érigée de 1729 à 1734, fut au milieu du XVIIIe siècle la résidence de l’éminent marchand, armateur et édile bayonnais Léon de Brethous (1693-1751). Baron de Cap-Breton et de Labenne, écuyer gentilhomme de la Grande Vénerie du Roi à Versailles, il avait souhaité un bâtiment à la hauteur de son rang.

Gravée par le Parisien Allouis, publiée en 1734, reproduite dans l’ouvrage de l’œuvre de l’artiste par son ami Gabriel Huquier, célèbre marchand d’estampes à Paris, cette maison − et non hôtel comme nous le verrons −, est considérée comme l’une des plus belles illustrations des constructions rocailles à Bayonne.

 

         Nicolas Dauphin de Beauvais : Juste-Aurèle Meissonnier, vers 1745 (détail)               Juste-Aurèle Meissonnier, Maison Brethous, Bayonne, XVIIIe siècle (détail)

 

Célèbre ornemaniste européen, originaire d’Italie, connu pour ses réalisations de meubles et d’orfèvrerie, ses dessins et gravures d’ornements les plus fantaisistes, peintre et sculpteur à ses heures, Meissonnier revendiquait paradoxalement la qualité d’architecte. Lors de la conception de la maison Brethous, il était engagé dans de nombreux projets pour la capitale (églises, palais, hôtels, ensemble monumental sur la Seine…) dont aucun ne virent le jour.

Outre le contexte de la réalisation de cette maison, sa place dans l’habitat et la décoration du XVIIIe, ce sont le portrait et l’activité de Meissonnier à ce moment qui seront évoqués.

http://www.bayonne-centre-ancien.org

Présentation conférences Meissonnier, avril 2015

 

Conférence Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte du monastère royal de Prouille (1746-1753), Société des études scientifiques de l'Aude, auditorium de la Chapelle des Jésuites, rue des Etudes, Carcassonne, samedi 21 mars, 14h30. Entrée libre.

Berceau de l’ordre des Dominicains, le monastère royal Notre-Dame de Prouille fut totalement rebâti au XVIIIe siècle, suite à l’incendie survenu en 1715. Incendie qui avait ravagé la quasi-totalité des bâtiments médiévaux. Après une tentative de reconstruction avortée dans les années 1720, le projet fut confié en 1746 par Louis XV à son architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) qui réalisait alors l’église royale Saint-Louis de Versailles (1742-1754). Le projet, conçu et exécuté de 1746 à 1753 par le dernier Mansart, sera finalement poursuivi et achevé, vers 1787, par le frère Raymond Vergès.

 

                             Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, Monastère royal Notre-Dame de Prouille, 1746 (cl. Ph. Cachau)

 

Seront examinées lors de la conférence : la personnalité et l’activité de Mansart de Sagonne à Prouille ; les raisons qui prévalurent au choix de cet architecte ; la nature et les sources d’inspiration du projet ; enfin, les difficultés du chantier qui amenèrent à l’arrivée du frère Vergès en 1757.

http://www.sesa-aude.fr

https://www.facebook.com/sesa.aude

 

Conférence Aspects inédits sur Julien David-Leroy d'après sa correspondance dans le fonds d'Argenson de Poitiers, galerie du château d'Asnières-sur-Seine, vendredi 16 janvier, 20h. Entrée : 2€.

Société de l'histoire de l'art français, INHA, Galerie Colbert (entrée 6 rue des Petits-Champs ou 2 rue Vivienne), salle Vasari, 1er étage, Paris, samedi 17 janvier, 17h. Entrée libre.

Fils de l'horloger du roi Julien Leroy, Julien-David Leroy (1724-1803) fut le grand anticomane et promotteur du goût à la grecque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Auréolé de son séjour en Grèce en 1755, il fut l'auteur en 1758 du fameux recueil Les ruines des plus beaux monuments de la Grèce. Sa correspondance avec son ami Marc-René, marquis de Voyer (1722-1782), l'un des plus brillants mécènes de son temps - conservée dans le fonds d'Argenson de Poitiers et demeurée inédite - révèle des aspects méconnus de sa personnalité et de son activité. Ce sont les goûts et les attentes de Leroy comme son rôle auprès du marquis qui seront abordés.

 

                        François Gérard : Julien-David Leroy, fin XVIIIe                  Charles-Nicolas Cochin : Marc-René, marquis de Voyer, Londres, British Museum

 

   Articles

 

2014

Conférence Un Mansart à Bordeaux : Projets de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne pour l'hôtel de ville et le clocher de Saint-Michel (1768-1769), Société d'archéologie de Bordeaux, Hôtel des Sociétés savantes, 1 place Bardineau, Bordeaux, samedi 6 décembre, 17h.

Avec la place Louis XV (de la Bourse) et le Grand-Théâtre, la reconstruction de l'hôtel de ville, incendié en 1755, fut l'autre projet urbain majeur de Bordeaux au XVIIIe siècle. Après les architectes Bonfin, Soufflot, Moreau et Gabriel, Mansart de Sagonne livra à son tour ses propositions. Arrivé en 1768, l'architecte fut sollicité par un jurat de la ville et se disait recommandé par le duc de Richelieu, gouverneur de la Guyenne. L'attitude ambiguë de ce dernier conduisit Mansart à quitter la ville précipitamment avec son plan en 1769.

 

                 Clocher de Saint-Michel de Bordeaux                  Joseph Vernet : le port de Bordeaux depuis le Château-Trompette, 1759

 

Il s'intéressa parallèlement à la restauration du clocher de l'église Saint-Michel, emporté par un ouragan en 1768. Un projet fut proposé et adopté par le chapitre qui demeura d'actualité jusqu'au début du XIXe siècle dans l'attente de fonds pour le réaliser. Ce sont la personnalité, les projets et les ambitions du dernier Mansart à Bordeaux durant cette période, ainsi que les projets de ses confrères qui seront évoqués.

 

Conférence La famille maternelle de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne à Toulouse et sa région (Huguény et de Fabas) au XVIIIe siècle, musée du Vieux Toulouse, hôtel Dumay, 7 rue du May, Toulouse, lundi 24 novembre, 17h. Entrée libre. Durée : 1h15.

Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), petit-fils du fameux Jules Hardouin-Mansart, est le fils de la belle Madeleine Huguénuy, dite aussi Duguény, femme légère et intrigante. Elle fut la maîtresse, puis l'épouse de son père Jacques I, comte de Sagonne, fils de Jules Hardouin-Mansart. Native de Toulouse, elle était la tante de Jean-Phoébus Huguény, fameux notaire royal de Beaumont-de-Lomagne au milieu du XVIIIe, et la grand-tante de François Huguény qui fut le premier maire de Beaumont-de-Lomagne et une figure importante de la Révolution en tant que président du tribunal révolutionnaire de Toulouse. Outre les Mansart, les Huguény étaient liés à une grande famille aristocratique des environs de la cité, les de Fabas établis à Muret.

A travers ces aspects méconnus de l'histoire de la Région Midi-Pyrénées, la conférence entend évoquer l'activité de ce dernier Mansart, architecte de Louis XV, auteur de plusieurs chantiers prestigieux (cathédrale Saint-Louis de Versailles, monastère royal de Prouille (Aude), Hôtel-Dieu de Marseille...), ses liens avec ces familles et son passage à Toulouse et ses environs à la fin du XVIIIe siècle.

Musée du Vieux Toulouse, conférences

Toulouse, Mirabili'art

 

Conférence Le Buen Retiro de Robert de Cotte à Madrid, premier grand projet architectural de Philippe V (1712-1715), colloque international "Echanges et transferts entre deux cultures : Espagne et France au temps de Philippe V", Instituto Cervantés et Archives départementales de Gironde, Bordeaux, 12-14 novembre 2014. Durée : 30mn.

Dans son projet de monarchie absolutiste en Espagne, Philippe V souhaita instaurer un grand art monarchique, digne de la majesté royale, tel que l'avait pratiqué son aïeul Louis XIV à Versailles, Trianon ou Marly. Il s'agissait pour lui d'arrimer l'Espagne à l'art de cour tel qu'il se pratiquait dans le reste de l'Europe, particulièrement en France et en Italie.

Parallèlement à la remise au goût du jour des appartements de l'Alcazar de Madrid, c'est-à-dire dans le goût rocaille français, avec création de boiseries, de cheminées et du mobilier afférent par les meilleurs artisans français, Philippe V conçut au Buen Retiro le projet d'une nouvelle demeure de plaisance à l'emplacement de celle des anciens Habsbourg, jugée alors trop austère et démodée. Il fit appel pour cela au plus grand architecte français du moment, Robert de Cotte (1656-1735), Premier architecte de Louis XIV, fameux disciple et beau-frère de Jules Hardouin-Mansart auquel il avait succédé dans cette charge en 1708.  

  

     Hyacinthe Rigaud : Robert de Cotte, 1713, Louvre         Jusepe Leonardo de Chavacier : Vue cavalière du Buen Retiro,  1637 (Madrid, Palais royal)

 

Quoiqu'inabouti, le projet du Buen Retiro demeure la première grande tentative de Philippe V en matière d'architecture et de jardins en Espagne avant le palais de la Granja, près de Ségovie, en 1721. Tentative qui ne sera pas sans influence sur le Palais royal de Madrid conçu par les Italiens Juvarra et Saqueti à partir de 1736, soit au lendemain de la mort de Robert de Cotte.

La communication se propose de rappeler les enjeux politiques et artistiques de ce projet comme la part des influences françaises et italiennes (projets de Bernin pour le Louvre, notamment), souvent méconnues. 

 Programme colloque Philippe V, Bordeaux, novembre 2014                           

         

Conférence Un Mansart au Pays basque : le projet de canal Atlantique-Méditerranée de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1767-1769)*, dans le cadre des Conférences des Universités du Temps libre de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne, musée basque et de l'histoire de Bayonne, 37 quai des Corsaires, Bayonne, vendredi 3 octobre, 15h. Entrée libre. Durée : 1h15.

Petit-fils du fameux Jules Hardouin-Mansart, Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) arrive au Pays basque en 1767 en vue de créer un canal parallèle à celui du Midi du côté espagnol visant à relier l'Atlantique et la Méditerranée. Le dernier Mansart entendait relancer là un vieux projet de voie navigable, lancé au XVIe siècle sous Charles Quint (Charles Ier d'Espagne) : le canal impérial d'Aragon. Canal qui verra finalement le jour au XIXe siècle. Ce projet amena l'architecte-ingénieur à rencontrer le roi Charles III à Madrid. Il fit l'objet d'intenses tractions diplomatiques entre la France et l'Espagne comme mode de rapprochement des deux pays et des deux dynasties bourbonnes.

Ce sont ses pérégrinations des deux côtés de la frontière, ses contacts avec les gouvernements français et espagnol, son séjour à Bayonne et à Madrid, sa rencontre avec le roi Charles III et l'histoire de ce grand canal espagnol – relancé par Mansart de Sagonne –, ainsi qu'une brève évocation de la carrière de l'architecte-ingénieur qui seront évoqués.

*Cette conférence a fait l'objet d'un article dans Archivo español de arte en 2001 (cf. Articles).

 

            Anton Rafael Mengs : Charles III d'Espagne, Prado, Madrid

 

Visite conférence du château de Vayres (Gironde) par la Société des Amis du musée Bonnat-Helleu de Bayonne, samedi 12 avril, 17h-18h30. Visite réservée aux membres de la Société.

Dans le cadre de ses activités de printemps, la Société des Amis du musée Bonnat-Helleu propose un périple dans le bordelais avec, après un passage au musée de Libourne et à Saint-Emilion, la visite du château de Vayres. Situé au nord-est de Bordeaux, à 15 mn de la ville, le château est juché sur un promontoir de la rive gauche de la Dordogne, non loin du confluent avec la Garonne et constitue un magnifique ensemble de la fin du XVIe siècle, remanié à la fin du XVIIe.

Ancienne forteresse des XIe-XIIe siècles, propriété des Bourbons aux XV-XVIe siècles, le château fut de la fin XVIe à la fin du XIXe siècle, la demeure d'une grande famille de parlementaires bordelais, les de Gourgue. Parfait témoin de l'influence des traités d'architecture de la Renaissance, dont celui de Sebastiano Serlio, dans les résidences girondines, la visite s'attachera, outre l'histoire des lieux, à analyser la part des influences stylistiques des XVIe-XVIIe siècles dans la conception du château et de ses jardins.

Classé monument historique, le site fait partie des jardins remarquables de la Gironde.

http://www.chateaudevayres.com

                                                                

            Vue aerienne chateau de vayres 01

    

Conférence L'église des Carmes-Billettes de Paris : une église d'après Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1744-1758), Sociéte de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, hôtel de Soubise, chambre du Prince (rez-de-chaussée), 60 rue des Francs-Bourgeois, Paris, mardi 18 février, 17h30. Entrée libre. 

Dernier ensemble conventuel de la capitale, le cloître et l'église des Carmes-Billettes, rue des Archives, ont fait l'objet de bien des légendes, et ce dès le Moyen Age. Longtemps attribuée au Frère Claude, architecte dominicain du Noviciat général de Paris, l'église actuelle, bâtie de 1754 à 1758, peut être désormais rendue à l'architecte du roi Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart, dont c'est là l'unique réalisation religieuse à Paris.

Cette église s'inscrit dans un vaste mouvement de reconstruction des couvents du Marais entamé au XVIIe siècle. La reconstruction fut en grande partie entravée par la querelle pluriséculaire entre les Carmes et la paroisse voisine de Saint-Jean-en-Grève.

C'est l'histoire compliquée de cet édifice et les parallèles avec d'autres réalisations religieuses de Mansart de Sagonne et des Mansart qui seront évoqués ici.

 

                                    Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne : Eglise des Carmes-Billettes, 1754-1758

 

2013

Visite conférence du musée des Beaux-Arts de Bilbao (Espagne) par la Société des Amis du Musée Bonnat-Helleu de Bayonne, samedi 14 décembre, 11h et 15h (groupes de 20 personnes maxi).

Le Museo de Bellas Artes de Bilbao, situé à quelques pas du fameux Musée Guggenheim, constitue la seconde collection de peintures d'Espagne après celles du Prado à Madrid, riche de plusieurs toiles des grands maîtres espagnols (Greco, Sanchez Coello, Pantoja de la Cruz, Zurbaran, Ribera, Ribalta, Carreno de Miranda, Murillo, Goya, Madrazo, Sorolla, Zuloaga, Picasso...), mais aussi de peintures italienne, flamande, hollandaise et - dans une moindre mesure - française, ainsi que d'un département dévolu à la peinture basque des XIXe et XXe siècles.

Cette visite sera pour nous l'occasion d'évoquer les collections des rois d'Espagne et particulièrement celle de Philippe II, les rapports ambigüs entre peintures française et espagnole depuis le XVIe siècle et, en cette période de Noël, de rappeler quelques éléments d'iconographie religieuse, la peinture espagnole étant - plus que toute autre en Europe -, et comme chacun sait, avant tout une peinture religieuse, Très Catholique Espagne oblige !  

 

         Musee des Beaux-Arts de Bilbao, cour intérieure

 

Informations pratiques : un transport commun en autocar est prévu depuis Bayonne à 9h devant l'office de tourisme, place des Basques. Un temps déjeuner est inclus dans le programme de la journée. Une participation aux frais (entrée au musée et transport) sera demandée. Toutes les précisions nécessaires seront communiquées lors de votre inscription. Ouvert aux non-adhérents, dans la limite des places disponibles et moyennant un supplément aux frais. 

Inscriptions jusqu'au 23 novembre 2013 auprès de la Société des Amis du Musée Bonnat-Helleu au 06 80 54 81 56 ou sur amisbonnathelleu@gmail.com 

Découvrir le musée : www.museobilbao.com

  

Conférence Le mécénat du marquis de Voyer au château et au haras d'Asnières-sur-Seine : enjeux politiques et culturels (1750-1755), Société de l'histoire de l'art français, INHA, Galerie Colbert (entrée 6 rue des Petits-Champs ou 2 rue Vivienne), salle Vasari, 1er étage, Paris, samedi 7 décembre, 17h.

Reprise à Paris de la conférence donnée en septembre 2011 au château des Ormes et en avril dernier à l'université de Poitiers (voir plus bas).

 

Conférence Le goût de la bâtisse du marquis de Voyer, Journée d'histoire du château des Ormes, orangerie du château, Les Ormes (Vienne), samedi 29 juin, 11h45.

Construction des château et haras d'Asnières-sur-Seine, réfection de l'hôtel d'Argenson, rue des Bons Enfants à Paris, nouveau corps central du château des Ormes, haras-relais et grange-écurie dudit château sont autant de réalisations majeures de Marc-René de Voyer d'Argenson, marquis de Voyer (1722-1782) au milieu du XVIIIe siècle. Protecteur tour à tour des architectes Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne et Charles De Wailly, le marquis de Voyer fut assurément un des acteurs majeurs de l'architecture du XVIIIe siècle français, longtemps oublié hélas !

Cette conférence entend rappeler les actions et motivations du marquis qui fut ,comme nombre d'aristocrates de son temps, saisi par le "goût de la bâtisse" suivant en cela l'exemple royal. Féru tour à tour des styles rocaille et néo-grec, il se distingua chaque fois par son faste et l'originalité de son goût.

 

                                Charles De Wailly, le château des Ormes, côté cour, 1768-1783

 

Conférence Le marquis de Voyer au château et aux haras d'Asnières-sur-Seine : enjeux politiques et culturels (1750-1755), Journée d'études Les richesses du fonds d'Argenson, Faculté des sciences humaines et arts, université de Poitiers, Hôtel Fumé, salle des actes, 8 rue René Descartes, Poitiers, jeudi 11 avril, 14h45.

C’est le contexte des ambitions autour du château d’Asnières ainsi que l’intérêt historique et artistique qui seront évoqués ici, lesquels permettent de mieux comprendre l’action du marquis de Voyer et de son père, le comte d’Argenson, dans les domaines artistique, littéraire et équestre aux Ormes. Seront aussi évoquées les relations étroites entre Voyer et Mansart de Sagonne, le grand ordonnateur de l’ensemble asniérois. Relations qui dépassaient le simple stade professionnel pour s’engager vers des liens amicaux, financiers et initiatiques. Autant d’aspects qui illustrent les relations futures avec Charles De Wailly et sur lesquels le fonds D’Argenson de Poitiers apporte un éclairage précieux.

Présidence de séance : Jérôme Grévy (directeur du CRIHAM).

 

                    Journée d'études D'Argenson, Poitiers, avril-2013

 

  Journée d'études fonds d'Argenson, Poitiers, avril 2013 Journée d'études fonds d'Argenson, Poitiers, avril 2013

 

 2012

Conférence Les architectes du château des Ormes : Meusnier, De Wailly, Coulomb, Société des Antiquaires de l'Ouest, 7 rue Paul Guillon, Poitiers, mercredi 21 novembre, 17h30.

Propriété des D’Argenson, illustre famille d’ambassadeurs, ministres et officiers d’Ancien Régime, pendant plus de deux siècle (1729-1978), le château des Ormes, près de Châtellerault (Vienne), a longtemps laissé sceptiques les historiens, quant aux auteurs véritables des bâtiments visibles aujourd’hui. Bâtiments d’époques diverses (XVIIIe, XIXe et XXe) qui forment cependant un ensemble harmonieux et d’une remarquable unité architecturale. 

Des recherches récentes ont permis de rendre à Pierre Meusnier les bâtiments XVIIIe tandis que le corps central début XXe a vu confirmer celui d’Alfred Coulomb et sa datation établie précisément (1903-1908). Le site devint aussi un haut lieu de la création architecturale du XVIIIe par la présence de l’architecte parisien Charles De Wailly dans la seconde moitié du siècle. C'est l'oeuvre de chacun de ces architectes qui sera ici analysée.

La conférence sera précédée d'une présentation des archives de la famille Voyer d'Argenson par Anne-Sophie Traineau-Durozoy, conservatrice de la Bibliothèque universitaire de Poitiers.

 

                                            Meusnier - Coulomb : le château des Ormes, côté cour (XVIIIe-début XXe)

                                      

  Conférence Quelques réalisations méconnues de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778) à Versailles, Association "Culture et Entreprise", Chambre de commerce du Val d'Oise et des Yvelines, Auditorium, 4e étage, 23 avenue de Paris, Versailles, jeudi 15 novembre, 19h.

Si l'activité du dernier Mansart à la cathédrale Saint-Louis de Versailles est désormais bien connue suite à nos travaux sur le sujet (mémoire et ouvrage à voir sur ce site), il n'en demeure pas moins que celle de l'architecte dans la cité royale reste souvent bien minorée. Cette conférence s'attachera à évoquer les différentes créations - et non des moindres - de celui qui fut l'un des architectes les plus en vue de Versailles au milieu du XVIIIe siècle. A travers maisons, immeubles et hôtels particuliers, c'est à une promenade inédite à travers le Versailles du XVIIIe siècle que le public est conviée.

 

       Mansart de Sagonne : Hôtel de Jossigny, Versailles, 1752 (cl. Ph. Cachau)          Mansart de Sagonne : Maison de Charité de la paroisse Saint-Louis, rue de l'Orangerie, Versailles,  vers 1757           

 

Conférence Les projets d'hôtel de ville et d'Hôtel-Dieu à Marseille par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1748-1753), Comité du Vieux Marseille, 21 boulevard Longchamp, Marseille, mardi 30 octobre, 17h-18h. 

Tandis que Marseille s'apprête à devenir en 2013 la capitale culturelle de l'Europe et à transformer en hôtel de prestige l'ancien Hôtel-Dieu, un des plus beaux monuments de la ville, il convient d'évoquer les origines et ambitions de ce bâtiment à sa création au milieu du XVIIIe siècle. Réalisation majeure de l'architecture hospitalière d'Ancien Régime, l'Hôtel-Dieu, commencé en 1753 par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778), resté inachevé et remanié sous Napoléon III, entendait rivaliser par son ampleur avec ses prestigieux homologues de Lille et surtout de Lyon par le célèbre Jacques-Germain Soufflot.

La conférence s'attachera à évoquer en préambule les projets de place royale et de transformation de l'hôtel de ville des frères Puget envisagés entre 1747 et 1752 par Mansart de Sagonne afin de donner au premier port français sur la Méditérranée et l'un des plus importants du royaume, l'image prestigieuse qu'il lui convenait. Projets qui devaient déboucher sur celui de l'Hôtel-Dieu.

 Vidéo

 

Conférence La place royale et l'Hôtel-Dieu de Marseille : Deux projets majeurs et méconnus de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart, au XVIIIe siècle (1748-1753), Lyceum Club International, Les Arcenaulx Oxatis, Cours d'Estienne d'Orves, Marseille, lundi 29 octobre,19h. 

Suite au traité d'Aix-la-Chapelle en 1748 qui marquait la fin de la Guerre de succession d'Autriche et le triomphe des armées de Louis XV en Europe, nombre de villes souhaitèrent se doter d'une place royale à l'honneur du souverain. Pour Marseille, le choix se porta sur l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, architecte favori de Louis Phélypeaux de La Vrillière, comte de Saint-Florentin, ministre de la Maison du roi qui avait la Provence dans le ressort de son ministère.

Quoique l'architecte ait tenté de satisfaire autant que possible les exigences des échevins de la ville - 3 projets furent envisagés avec nombre de variantes représentant 22 planches au total miraculeusement conservées aux Archives nationales -, le dernier Mansart ne parvint jamais, malgré leur adoption en 1752, à faire réaliser ses beaux projets d'hôtel de ville avec place royale. Il trouvera en 1753 une consolation dans celui de l'Hôtel-Dieu de la ville qui sera évoqué plus amplement dans la conférence pour le Comité du Vieux M arseille

 

         Mansart de Sagonne (de Lévy), projet définitif pour l''hôtel de ville de Marseille, 1752, Arch. nat.           Mansart de Sagonne (de Lévy), plan du projet pour l'Hôtel-Dieu de Marseille, 1753, Arch. dép. Bouches du Rhône

 

Conférence Genèse et projets pour la place de la Concorde (1748-1755), Automobile Club de Paris, 7 place de la Concorde, Paris, mardi 25 septembre, 12h30-14h (réservé aux adhérents de l'Automobile Club).

Depuis la permission royale aux échevins de Paris en 1748 à l'adoption du projet définitif d'Ange-Jacques Gabriel en 1755, seront évoqués les origines du lieu, vicissitudes et différents projets des architectes du roi qui aboutirent, grâce à la brillante synthèse opérée par Gabriel, à la place royale souhaitée par Louis XV et à l'une des plus splendides d'Europe.

 

       Mansart de Sagonne, projet pour la place Louis XV de Paris, 1752

 

2011

Visite conférence de l'église des Carmes Billettes de Paris, 22-24 rue des Archives, en compagnie du Pasteur Alain Joly, pour l'Office du Patrimoine religieux (OPR), lundi 14 novembre, 14h30.

Objet de nombreuses légendes - elle n'est pas l'oeuvre du frère Claude, dominicain du noviciat général de Paris, et elle fut bâti de 1753 à 1756 et non de 1754 à 1758 -, l'église des Billettes a été conçue à partir du dernier des 3 projets de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne daté de 1748. Le projet définitif, variante du précédent, sera approuvé en janvier 1753 par les religieux. La visite conférence s'attachera à évoquer les origines de l'église, les vicissitudes de sa reconstruction, et la nature des projets de Mansart de Sagonne en 1742, 1744 et 1748. Les étonnantes similitudes avec l'église Saint-Louis des Invalides par son aïeul Hardouin-Mansart seront soulignées.

Carmes-Billettes de Paris  

 

Conférence Le mécénat du marquis de Voyer aux château et haras d'Asnières-sur-Seine : enjeux politiques et culturels (1750-1755)Château des Ormes (Vienne), samedi 17 septembre, 16h-18h, à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine.   

Bien avant le château des Ormes, complété et remanié par Charles De Wailly (1730-1798) dans les années 1760 et 1770, Marc-René de Voyer d'Argenson, dit le marquis de Voyer, fit bâtir et décorer à Asnières-sur-Seine, l'une des plus splendides résidences des environs de Paris. Il y adjoignit en 1753 de somptueux haras, centre de sa nouvelle réorganisation des haras du roi dont Voyer fut le directeur de 1752 à 1763. Réalisé à un moment-clef de la rivalité des clans D'Argenson et Poisson (Madame de Pompadour et son frère Marigny), méconnu des historiens et historiens d'art, cet ensemble se voulait l'expression des ambitions politiques et artistique d'un homme qui fut l'un des plus grands mécènes de son temps. C'est le contexte de ces ambitions, ainsi que l'intérêt historique et artistique de ce site qui seront évoqués, lesquels permettent de mieux comprendre l'action de Voyer et de son père, le comte d'Argenson, ministre de la Guerre et ami de Louis XV, aux Ormes.

Affiche conférence Les Ormes sept. 2011.pdf     

 

             Mansart de Sagonne, avant-corps du château d'Asnières, côté jardin, 1750-1752

 

Visite conférence au château d'Asnières :Le château d'Asnières : un moment de perfection de l'architecture rocaille du XVIIIe siècle, samedi 4 juin, 14h30. Durée : 1h30. RDV sur place au château.

Cette visite viendra compléter les éléments développés lors de la conférence du 22 mars et évoquera des aspects méconnus et inédits du château. Renseignements auprès de l'Office du tourisme d'Asnières-sur-Seine.

 

Conférence Le château et les haras d'Asnières : deux réalisations majeures de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1750-1755) au Studio Théâtre, Asnières-sur-Seine, mardi 22 mars, 20h-22h. Durée de la conférence : 1h30.

Elle sera suivie d'une séance de questions-réponses de 30mn. Accueil dans la limite des places disponibles (210 places). Accès libre.

 

            L'entrepôt général des haras d'Asnières, 1769, Arch. nat.

 

2008

Conférence La descendance de Jules Hardouin-Mansart : illustres et inconnus, colloque international Jules Hardouin-Mansart, 1646-1708, Cité de l'architecture, Palais de Chaillot, Paris XVIe, jeudi 11 décembre, 11h45.

Si l'on connaissait fort bien jusqu'à présent l'ascendance de Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) et sa parenté avec le grand François Mansart (1598-1666), il en va tout autrement, curieusement, de sa descendance. Les généalogies les plus fantaisistes  furent publiées depuis le milieu du XXe siècle, faute de pouvoir enquêter valablement sur ses enfants et leur propre descendance. Nos recherches depuis la fin des années 1980 sur les architectes Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778) et Jean Mansart de Jouy (1705-1783), objet d'une thèse soutenue en 2004, ont permis d'établir enfin un arbre convenable, révélant bien des alliances et des parentés surprenantes. Ce sont ces éléments et la personnalité de chacun qui seront exposer ici.

Programme colloque Hardouin-Mansart 2008 Programme colloque Hardouin-Mansart 2008

 

                  Jean-Louis Lemoyne : Jules Hardouin-Mansart, 1703, Louvre

 

Conférence Jules Hardouin-Mansart et Sagonne, château de Sagonne (Cher), samedi 9 août, 20h30*.

Anobli par Louis XIV en 1682, Jules Hardouin-Mansart acquit en 1699 la seigneurie de Sagonne, située en Berry, entre Bourges et Moulins, qui lui manquait. Elle se trouvait symboliquement, sous l'Ancien Régime, en Bourbonnais, terre ancestrale du monarque. Elle fut érigée en juillet de cette année en comté et l'architecte prit ainsi le titre de "comte de Sagonne", inaugurant là une lignée d'artistes aristocrates et propriétaires terriens au XVIIIe siècle. Cette acquisition consacrait son ascension sociale puisqu'il étant devenu en début d'année, surintendant des Bâtiments du roi, c'est-à-dire son ministre des arts.

Hardouin-Mansart s'engagea alors dans le remaniement de son château, de 1700 à 1702, et la réorganisation de ses terres, livrant notamment un parfait exemple de parc et jardins suivant ses conceptions. Ce sont l'histoire du château avant, pendant et après Hardouin-Mansart, les nouveaux bâtiments (extérieurs et intérieurs) et son activité de grand seigneur qui seront présentés pour la première fois au public.

 

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*Cette conférence a fait l'objet d'une publication dans les Cahiers d'archéologie & d'histoire du Berry en 2009 (cf. Articles).

 

               Jean Mansart de Jouy, décor de l'église Saint-Médard de Brunoy, 1748-1750